L’histoire de la fondation Frères et Sœurs Sans Frontières me semble être un projet que la Providence divine a mise sur pied pour aider les pauvres.
Début de mon ministère sacerdotal en Afrique
Ordonné prêtre chez les Missionnaires des Saints-Apôtres en 2003, après quelques années de responsabilité dans la formations des futurs prêtres, mes débuts de ministère sacerdotal seront surtout marqués par mon expérience dans les paroisses pauvres d’ETOA et OMVAN au Cameroun. J’y ai côtoyé des gens pauvres qui étaient privés de tout ; nourriture, eau potable, service de soins de santé, éducation, le revenu moyen de chaque famille ne dépassant pas 10$ par mois. La jeunesse était abandonnée à elle-même. Etc. J’étais arrivé à agir comme pasteur, enseignant, bricoleur, ambulancier avec ma voiture, etc. Je me rappelle que quelques fois des gens sont morts dans ma voiture alors que je les amenais à l’hôpital. Devant la misère, je ne pouvais plus seulement me contenter de dire aux gens « Dieu t’aime ». Il fallait aussi poser des actes. J’ai dû alors durant ces années faire 20 heures de travail dans la journée, ne disposant que quelques heures pour dormir. J’ai amené dans mon cœur ces pauvres avec moi, depuis que mes supérieurs m’ont affecté au Canada en 2010.
Mon ministère sacerdotal en terre canadienne
Rendu ici comme prêtre, tout de suite touché par l’extrême misère de l’Afrique et la surabondance des biens en occident, accompagnée parfois de gaspillage au point qu’à table, en pensant à ces pauvres, je manquais d’appétit parce que je me sentais coupable en pensant à ce que j’avais laissé derrière. En réalité je souffre avec eux. Il ne m’arrive pas deux jours sans que je ne reçoive une demande d’aide d’Afrique, soit pour des frais de santé, de scolarité ou de nourriture, etc.
Je me suis donc résolu de faire quelque chose. Dès ma première année ici, j’ai ramassé de vieux crayons, cartables et effets scolaires pour les enfants. La générosité des Canadiens était au rendez-vous. Comme dit cet adage, « mieux vaut apprendre à pêcher à une personne que de lui donner du poisson », j’ai initié la collecte des vieux outils ça a servi à rendre plusieurs jeunes autonomes.
Misère du monde occidental
Par la suite, dans mon ministère de prêtre au Québec, j’ai rencontré une autre forme de pauvreté : les gens qui ont presque tout, mais qui ont un certain mal de vivre. Une idée m’est alors venue en tête d’ouvrir l’Afrique aux gens d’ici pour leur permettre d’y faire du bénévolat là-bas, avec l’objectif de changer leur regard sur la vie : (par exemple quelqu’un qui va voir la misère en Afrique, sans doute qu’il verrait le bien d’être dans un si beau pays, à son retour.) Les gens se sont intéressés. Le projet a été pris à cœur par tous. C’était véritablement le début de l’aventure Frères et Sœurs Sans Frontières.
Reconnaissance officielle
Des démarches ont alors été entreprises pour la création de la fondation, Il fallait attendre la venue du Pape François qui disait : « Je veux une Église pauvre pour les pauvres. » Cette parole m’a alors ‘boosté’ (motivé).
La Providence a alors permis qu’une équipe soit mise sur pied en les personnes de Manon Héraut, Vice-Présidente et Anne-Sylvie Asso’o Trésorière, les deux membres du Conseil d’Administration, des personnes exceptionnelles auxquelles je rends hommage.
La fondation Frères et Sœurs Sans Frontières obtiendra alors son accréditation provinciale en 2013, puis fédérale en 2014. Depuis lors, une équipe de bénévoles comme M.Marino, Lorraine Lamequin, et bien d’autres encore travaillent avec joie et amour à la mission de FSSF.
La fondation FSSF ne pourrait pas exister sans la générosité des Québécois et des Canadiens que j’ai constatée sur place. À vous tous, membres, bénévoles, amis et bienfaiteurs du Québec, du Canada, de l’Europe, des États-Unis, de la Guadeloupe, de la Martinique et du Cameroun etc., je dis un grand merci !
Que le Seigneur vous le rende au centuple !
Père Parfait Magloire Mbida m.s.a. FSSF
La Fondation Frères et Sœurs Sans Frontières s'engage à améliorer les conditions de vie des communautés défavorisées au Cameroun, en Afrique, au Québec et au Canada, en mettant l'accent sur l'accès à l'eau potable et l'empowerment économique à travers des ateliers de menuiserie.
Ils encouragent la participation des Canadiens par des dons financiers et des événements de collecte de fonds pour soutenir leurs initiatives, avec une vision de solidarité transfrontalière où chaque individu a la possibilité de s'épanouir.
Fondation Fréres et Soeurs sans Frontières
Chertsey, Quebec, Canadá J0K3K0
Phone: 1 514-655-6543
E-mail: freresetsoeursansfrontieres@gmail.com
Website:https://freresetsoeursansfrontieres.org